Pour le peuple Cree, Charles est Kisikawpisim Kamiyowahpahmikoot
(Le soleil veille sur lui d’une bonne façon)
et
Notre Reine Consort
(dont l’arrière-arrière-arrière-grand-père, un fils de Hamilton, ON, a été premier ministre de la province du Canada)
«Chaque fois que je viens au Canada … un peu plus de Canada s’infiltre dans mon sang – et de là, directement dans mon cœur.» NL, 1990
«Le Canada est un champion célèbre des droits de l’homme, du maintien de la paix et de la diversité […] avec, si je puis dire, l’engagement du Canada en faveur de la réconciliation avec les peuples autochtones, qui démontre une remarquable détermination à forger une société toujours meilleure.» Colline du Parlement, Canada150, 2017
«En vieillissant, il est particulièrement réconfortant de voir mes enfants apprendre à connaître et à aimer ce grand pays, tout comme l’ont fait la Reine et mon défunt père, et moi et mon épouse à leur tour.» St John’s, NL, 2022
«Mon épouse et moi avons été très inquiets d’apprendre l’effroyable dévastation causée par la tempête Fiona et nous tenions particulièrement à envoyer notre profonde sympathie aux habitants du Canada atlantique dont les vies, les moyens de subsistance et les propriétés ont été si durement touchés par cette catastrophe. Nous gardons un excellent souvenir de notre récente visite dans votre belle région et nous savons que votre résilience et votre sens de la communauté vous aideront à traverser cette période incroyablement difficile. Nous tenons également à exprimer notre profonde gratitude aux premiers intervenants, aux militaires et aux membres de la communauté qui font tant pour soutenir les autres pendant cette période extrêmement difficile. Nos pensées et nos prières vous accompagnent tous dans vos efforts de rétablissement et de reconstruction.» Le premier message de ce type du règne de notre roi a été envoyé à la population du Canada atlantique le 28 septembre 2022.
CHARLES AU CANADA
Un aperçu de la longue relation des Canadiens avec notre nouveau monarque
Les intérêts multiples du Prince de Galles, qui vont de la préoccupation pour l’environnement bâti aux pratiques agricoles durables, en passant par la préservation de la forêt tropicale, l’architecture humaine, son rôle d’interlocuteur principal entre l’Islam et l’Occident et, surtout, son travail auprès des jeunes et des entreprises par le biais du Prince’s Trust, trouvent depuis des décennies un écho croissant auprès des Canadiens et, ces dernières années, le Prince’s Trust a été étendu au Canada.
Au cours des 52 dernières années, en plus de ses nombreuses nominations honorifiques dans les Forces canadiennes, la présence personnelle au Canada de l’héritier du trône du Canada, maintenant notre roi, a longtemps été un spectacle familier.
Lorsqu’il était jeune homme, Charles a plongé sous la calotte glaciaire de l’Arctique et en est ressorti avec une combinaison gonflée qui le faisait ressembler quelque peu au bonhomme Michelin, célèbre dans la publicité du fabricant de pneus ! Aussi amusante que soit la photographie, ce plongeon était un événement délibéré et soigneusement mis en scène par le gouvernement Trudeau. Aucune meilleure image n’aurait pu informer le monde en juillet 1970 de l’affirmation de la souveraineté du Canada sur ses terres nordiques et ses passages d’eau, un rôle qui était alors testé par les États-Unis et l’Union soviétique.
Les retours au pays à thème, liant les intérêts du prince aux valeurs et aux préoccupations canadiennes, ont été une partie régulière du journal de Charles, ce qui lui a permis d’apprendre à connaître le Canada, et les Canadiens ont eu des impressions du prince de Galles de l’époque en personne plutôt qu’à travers les histoires souvent déformées des médias.
Étant donné que la famille royale, comme toute famille, a connu des hauts et des bas, les Canadiens ont également appris à connaître Charles en partageant les bons et les mauvais moments de sa vie. Nous avons acclamé son épouse, Diana, princesse de Galles, lors de la tournée triomphale du couple dans les Maritimes en 1983, tandis qu’en 1986, une tournée en Colombie-Britannique, dont le point culminant a été la visite de l’Expo 86 à Vancouver, a été accompagnée d’autant d’adulation. Un accueil chaleureux leur est également réservé lors d’une tournée en Ontario en 1991. C’est à cette occasion que Charles et Diana ont été réunis de façon mémorable avec leurs fils, William et Harry, à bord du HMY Britannia, qui était amarré dans le port de Toronto.
À l’instar d’un monde qui oublie peut-être trop facilement le profond malheur que l’échec d’un mariage entraîne inévitablement dans nos propres familles et amis, les Canadiens ont absorbé avec avidité les détails du malheur qui a suivi dans la vie de Charles et de Diana, et ont porté des jugements fondés sur une connaissance, au mieux, incomplète de toutes les circonstances en cause. Cette réaction émotionnelle à la rupture très publique de la relation du prince et de la princesse a été ravivée dans le chagrin authentique doublé d’émotions excessives qui a accompagné la mort tragique de Diana en 1997.
Cependant, à l’instar de nos homologues du Commonwealth, de nombreux Canadiens en sont venus, au fil du temps, à juger Charles moins comme le personnage d’un affreux feuilleton que comme un homme à part entière, doté de nombreux talents et, comme nous tous, de défauts. Le soutien grandissant à ses diverses causes et la relation manifestement étroite qu’il entretient avec ses fils ont conduit la plupart d’entre eux à lui souhaiter le même bonheur que celui que tant d’entre nous ont trouvé dans un second mariage, dans ce cas une union approuvée par la Reine et ses fils.
Cette vision plus sympathique s’est manifestée au moment du mariage de Charles avec Camilla Parker-Bowles en 2005, et dans l’accueil chaleureux réservé au prince et à la duchesse de Cornouailles lors de leur premier retour au Canada en tant que couple à l’automne 2009.
Le premier retour au pays du couple de jeunes mariés a également rappelé aux Canadiens les liens ancestraux directs de Camilla avec le Canada, par l’intermédiaire d’un ancien premier ministre de la province du Canada, Sir Allan MacNab, un fils de Hamilton, en Ontario (et constructeur du château de Dundurn) qui était l’arrière-arrière-arrière-grand-père de la duchesse.
Elle a été suivie de visites encore plus réussies en 2012, 2014 et pour les célébrations de Canada 150 sur la colline du Parlement en 2017 – et d’une brève tournée du jubilé en mai dernier à St. Ottawa et les Territoires du Nord-Ouest.