Le gouverneur général
Mary Simon
La nomination de Mary Simon pour représenter la Reine du Canada en tant que gouverneure générale a suscité l’enthousiasme de nombreux Canadiens d’un océan à l’autre ; elle semblait particulièrement appropriée, car tous espéraient que cette période serait marquée par un processus de réconciliation, par une sortie progressive de la pandémie, par une meilleure compréhension de la Couronne canadienne et par une atmosphère plus heureuse à Rideau Hall.
Ces vœux pieux – qui ne sont pas faciles à réaliser du jour au lendemain – peuvent être réunis dans un espoir : celui que tous considèrent le service de la future Son Excellence comme une ère de nouveaux départs, de compréhension nouvelle, de proximité sociale renouvelée et d’unité nationale trouvée et encouragée par la plus vénérable institution de gouvernance canadienne. Hérissée des noms des grands, tels que Massey, Vanier et Johnston, elle est maintenant confiée à Mme Simon à la veille d’une année de jubilé dans tout le Commonwealth, une occasion de célébration et de rassemblement pour tous ceux qui vivent dans cette communauté unique et diverse de nations qui ne recherchent pas la puissance militaire, mais la compréhension et le soutien mutuel.
Les Canadiens lui souhaitent bonne chance – et espèrent qu’en tant que Gouverneure générale du Canada, dans toute sa complexité et sa diversité, ses forces et ses faiblesses, elle suivra l’exemple de service de la Reine ; qu’elle saura, à sa manière, gagner l’amour de ses peuples à travers le pays ; et qu’elle profitera de chaque instant de son séjour à Rideau Hall.
Biographie comme fourni par Rideau Hall
Mary Simon est reconnue sur la scène nationale et internationale pour son travail à l’égard des enjeux liés à l’Arctique et aux Autochtones et pour avoir défendu les droits et la culture des Inuits.
Née à Kangiqsualujjuaq, au Nunavik (Québec), Mme Simon a commencé sa carrière comme animatrice de radio au Service du Nord de CBC/Radio-Canada (aujourd’hui CBC/Radio-Canada Nord) dans les années 1970. Par la suite, elle a occupé plusieurs postes de direction au sein de l’Association des Inuit du Nouveau-Québec et de l’Inuit Tapiriit Kanatami, où elle a pris part aux négociations entourant les premiers accords sur les revendications territoriales au Canada. Lorsqu’elle était présidente de la Société Makivik, elle a participé directement à la mise en œuvre de la Convention de la baie James et du Nord québécois ainsi qu’à la protection et à la promotion des droits des Inuits en vertu de la Convention.
Avec d’autres chefs autochtones, elle a pris une part active aux négociations menant au rapatriement de la Constitution canadienne en 1982, ce qui a officiellement inscrit les droits ancestraux et issus de traités dans la loi suprême du Canada.
Elle a ensuite siégé au conseil de direction de la Conférence circumpolaire inuite (aujourd’hui le Conseil circumpolaire inuit), au sein duquel elle a exercé deux mandats à titre de présidente. Elle a également été commissaire à la Commission d’établissement du Nunavut et codirectrice des politiques à la Commission royale sur les peuples autochtones.
De 1994 à 2003, Mme Simon a été ambassadrice aux Affaires circumpolaires. De fait, elle fut la première Inuite à occuper un poste d’ambassadeur. Pendant cette période, elle a négocié la création du Conseil de l’Arctique et, en parallèle, elle a occupé les fonctions d’ambassadrice du Canada au Danemark de 1999 à 2001.
À compter de 2006, Mme Simon a rempli deux mandats en tant que présidente de l’Inuit Tapiriit Kanatami. En 2008, au nom des Inuits, elle a présenté devant la Chambre des communes une réponse aux excuses officielles relatives aux pensionnats autochtones. Elle a mis sur pied la Fondation des enfants et des jeunes de l’Arctique et, jusqu’en 2014, elle a occupé la présidence du Comité national sur l’éducation des Inuits.
En 2017, en tant que représentante spéciale de la ministre, Mme Simon a présenté à la ministre des Affaires autochtones et du Nord le rapport intitulé « Un nouveau modèle de leadership partagé dans l’Arctique », qui préparait le terrain à l’élaboration de politiques et de programmes stratégiques importants à l’appui de l’Arctique et de ses habitants.
Parmi les distinctions qui lui ont été remises, Mme Simon est officière de l’Ordre du Canada et officière de l’Ordre national du Québec. Elle a également reçu la Médaille du Gouverneur général pour la nordicité, l’Ordre d’or du Groenland, le Prix national d’excellence décerné aux Autochtones, la Médaille d’Or de la Société géographique royale du Canada et la médaille Symons.
La gouverneure générale et la reine